Christine Payeux

Christine Payeux est musicienne, elle a enseigné la viole de gambe au conservatoire de Lille et participé à l’enregistrement d’une trentaine de CD de musique baroque, contemporaine et rock. La compagnie Les Voix Humaines qu'elle a créée en région Centre produit des spectacles mêlant musique de femmes des 17° et 18°siècles, musique expérimentale, danse et théâtre sur ses propres textes. 
Son premier roman « Janus Africa » a été publié en janvier 2017 (ed. Incipit en w)
Avec « Elle hurle, nous jouons », elle signe son deuxième roman, bref et percutant, qui paraîtra en janvier 2018 (ed. La Nouvelle Escampette).

 

christine.payeux@free.fr
christine-payeux.e-monsite.com

 

Janus Africa

Roman

Incipit in W, 2017

 

Émile est vieux, Esther est jeune. Il est musicien, elle est son élève. Il part vivre avec elle, abandonnant sa vieille épouse. Licencié, il espère obtenir réparation et s’abîme dans l’attente du résultat de son procès, qu’il perdra. Il en mourra. Elsa, la jeune sœur d’Esther, partage leur vie et aime d’un amour platonique ce père de substitution qu’elle veillera jusqu’à sa mort. Cadavre pesant dans la vie d’Elsa, Émile reste une énigme : qui est ce Janus au double visage, cet homme vénéré et ce manipulateur pervers, qu’elle découvrira vingt ans après dans ses carnets intimes au cœur du désert ?   
 
Analyse d’un inceste esquivé dans cet amour à trois, le récit décline les pulsions sexuelles ambiguës du musicien libertaire et ses souffrances de banni. La traversée du Maroc et de la Mauritanie sera une échappée heureuse d’un amour réussi entre Elsa et Marc et un voyage initiatique qui révèlera le sens profond de ce passé obscur : double plongée, dans la lecture du journal intime du musicien déchu et dans le monde minéral du désert. 

Elle hurle, nous jouons

La Nouvelle Escampette, 2018

 

Autour de la blessure toujours vive de la mort de sa mère, la narratrice tâte la chair du souvenir à petits gestes douloureux et délicats. Et de ce soin attentif naît un superbe portrait de femme. Chose assez rare, la fille ne refuse pas à la mère toute l’étendue de sa féminité, avec une précision sur ce qui fait qu’un être s’incarne, les objets, les gestes quotidiens, les petites manies et les grâces inconscientes, et une acuité du regard qu’ont seuls ceux qui haïssent et ceux qui adorent. Chez Christine Payeux, il s’agit à l’évidence d’un amour fou.

 

Le plus étonnant est la façon dont le lecteur s’approprie peu à peu la figure de cette femme, comme si chacun de nous, le cœur serré, retrouvait dans la forêt bruissante de ses gestes le propre visage de sa mère.

Père semper

La nouvelle escampette, 2019

 

Après "Elle hurle, nous jouons", où elle dessinait en creux un superbe portrait de sa mère, Christine Payeux poursuit ici son aventure à travers la forêt énigmatique des siens, soumettant cette fois le père à son regard aigu d'enfant. D'une écriture à la fois lyrique et cruelle, familière et intemporelle, elle s'attache à cerner, par progression concentrique, les ambiguïtés de la relation père-fille, ce mélange de vénération muette et d'indifférence, d'élans et d'amour déçu. On reconnaît, comme dans le précédent ouvrage, son art d'observation des menus gestes, des expressions (il y a du Sarraute dans cette approche) et des postures qui tissent la trame d'une famille. C'est aussi le portrait paradoxal d'un mari dominateur, apparemment sûr de lui mais jaloux jusqu'à la folie, miné dans le fond par la solitude.

Le cri de la méduse

Roman

5 sens éditions, 2020

 

« On fait des enfants pour les perdre, nous étions toutes prévenues, cessons nos lamentations. Mais ça fait un mal de chien, comme un mal du corps. Tiens ! dit la fille, je te laisse le placenta, c’est bon pour les rides. Il y a des nuits où je ne sais pas comment ne plus t’aimer. J’écris des mots écran, des mots distance entre toi et moi, des mots qui me phrasent et me donnent mon tempo. »
Ce récit poignant a la force du cri. Aurélie, la mère de Sylvia, vit dans sa chair la douleur d’une rupture avec sa fille.
Si le mythe de la bonne mère est mis en pièces, ce qui s’écrit puissamment ici, dans une langue lyrique, rythmée, violente et non dénuée d’humour, c’est l’amour fou d’une mère pour sa fille.

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L'éditorial

d'Angèle Koster

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19 janvier 2025 Chauvigny 86

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