Philippe Goulletquer est titulaire d’un Doctorat en Océanographie Biologique de l’Université de Bretagne Occidentale (1989) et d’une Habilitation à diriger des recherches (HDR) de l’Université de
Caen (2000).
Il est actuellement en charge des questions liées à la biodiversité marine et côtière au sein de la Direction Scientifique de l’Ifremer.
Après avoir effectué son doctorat au sein du Laboratoire National des Ecosystèmes Conchylicoles (LEC, La Tremblade) sur l’étude des facteurs environnementaux sur la production de palourdes japonaises
Ruditapes philippinarum, il a débuté sa carrière comme chercheur associé, puis professeur associé à l’Université du Maryland/Chesapeake Biological Laboratory (USA) où il était responsable d’un
programme de recherche sur la réhabilitation des pêcheries et le développement de l’aquaculture d’huîtres en Baie de Chesapeake.
Recruté à l’Ifremer en 1992 à Port en Bessin, il développe des projets de recherche en gestion des écosystèmes avant de prendre la direction du laboratoire régional conchylicole de Poitou‐Charentes
(LERPC, La Tremblade) (1994‐2001). Suite à la responsabilité du Laboratoire Génétique et Pathologie de La Tremblade (2001‐2004), il prend en charge la direction du programme « Durabilité des Systèmes
de productions Aquacoles » jusqu’en 2007 tout en assurant une animation transversale inter‐thèmes sur les questions de biodiversité marine et côtière.
Il a contribué à plusieurs expertises au niveau international dans les domaines aquaculture & biodiversité pour l’Union Européenne, l’Agence Européenne de l’Environnement, l’Académie des Sciences
américaine, la Convention Diversité Biologique en tant que « chairman » du groupe d’experts sur l’impact de l’aquaculture sur la biodiversité, et assuré une représentation sur les questions
d’introductions et de transfert des espèces marines ainsi qu’au ‘Mariculture Committee’ du CIEM. Il est membre du groupe d’experts concernant la question des espèces invasives dans le cadre de la
mise en oeuvre de la Directive Cadre Européenne Stratégie Milieu Marin (DCSMM) et membre du groupe de travail « Biodiversité » au sein de l’Alliance pour les Sciences de l’Environnement (ALLENVI). Il
est secrétaire scientifique de l’expertise collégiale internationale portant sur la biodiversité en environnement marin (en sciences environnementales et sociales).
Ouvrage en collaboration avec la journaliste Anaïs Joseph,2017
Les océans, qui n’occupent pas moins de 70 % de la surface du globe, recèlent, comme toutes les îles mystérieuses, des trésors incommensurables. Une rumeur court selon laquelle le fond des océans
serait moins bien connu que la surface de la Lune. Pourtant, les scientifiques s’y intéressent depuis toujours mais, jusqu’à récemment, leurs technologies ne permettaient pas d’en percer les secrets.
Désormais, ces ressources font l’objet de nombreuses études qui, toutes, tendent à montrer leur potentiel extraordinaire.
Ces promesses surviennent alors que le monde est confronté à des crises environnementales, énergétiques et alimentaires. Dès lors, pourquoi laisser plus longtemps ces vastes étendues inexploitées ?
Certains gouvernements et industriels parient sur l’avènement d’une ère vouée aux technologies marines. Déjà, d’imposantes machines sont installées au large pour capturer l’énergie de la mer, des
robots commencent à explorer les fonds sous-marins en quête de minéraux, des groupes pharmaceutiques fabriquent des cosmétiques à base d’extraits marins, des îles artificielles flottent à proximité
des zones les plus arides. La mer, ce géant intrépide qui faisait trembler les marins et rêver les poètes, fait maintenant courir ses prétendants, les industriels en mal d’une ressource...
gigantesque.
Alors prêts à plonger dans cette source de vie pour en découvrir les enjeux ?
Points forts de l’ouvrage
Le premier ouvrage traitant de la question des espèces marines exotiques (non indigènes), dont certaines sont invasives (envahissantes), au niveau des façades maritimes françaises.
Présentation de l’ouvrage
Sargasse, huître japonaise, caulerpes, crépidule, poisson lapin, autant d’espèces colonisant nos côtes métropolitaines. L’ouvrage présente la situation en matière d’espèces marines exotiques et
invasives sur les façades maritimes métropolitaines françaises. Il explique comment ces introductions s’effectuent (transport maritime, aquaculture…) ainsi que les modalités de gestion adoptées. Ces
questions sont un enjeu écologique majeur car les invasions biologiques, favorisées par les activités humaines, exercent une pression importante sur la biodiversité, par exemple en limitant le
développement d’espèces autochtones.
On dénombre à ce jour 316 espèces exotiques introduites dont 127 cas d’études parmi les plus importants sont présentés dans l’ouvrage en fonction des vecteurs d’introduction, des impacts
environnementaux comme des effets économiques positifs (e.g., ressources exploitées) ou plus généralement négatifs par les coûts d’entretien induits nécessaires à leur contrôle. Le guide vise à la
compréhension des processus des invasions biologiques dans le milieu marin dans leur globalité et complexité au-delà du seul aspect des espèces présentées. Il fournit au lecteur les clés de
détermination morphologique pour leur identification sur le terrain ainsi que les informations bibliographiques et web utiles pour continuer à se documenter.
Ouvrage collectif
Philippe Goulletquer, Philippe Gros, Gilles Boeuf, Jacques Weber, coord. 2013, Éditions Quæ 208 pages ISBN 978-2-7592-1762-5, référence 02299
Les océans couvrent plus de 70 % de notre planète. Ils hébergent une biodiversité d’une extraordinaire richesse, dont beaucoup reste à découvrir. Préserver cette biodiversité marine nécessite de
mieux la connaître dans toutes ses dimensions, du gène à l’écosystème.
Comprendre sa dynamique et ses usages est un véritable défi scientifique. La protection de ce patrimoine est désormais une priorité mondiale inscrite dans plusieurs conventions internationales et un
objectif affirmé des politiques européennes et des stratégies nationales.
Un livre sans parti pris, pour tous les citoyens curieux de leur environnement, qui cherchent à se construire une opinion, sans oublier que la préservation de ces richesses naturelles est entre leurs
mains.
Préface de Jean-Yves Perrot, président-directeur général de l’Ifremer
En direct avec les scientifiques
Collectif
COLLECTION « Hors collection »
ISBN : 978-2-7465-0643-5
Ce livre est le témoin vivant d’un échange riche et unique entre 16 scientifiques et le grand public.
Le changement climatique, en partie dû aux activités humaines, affecte l’océan, régulateur important du climat. Les effets s’observent déjà à l'échelle du monde : fonte des glaces continentales et
océaniques, montée des eaux, acidification de l'océan... et leur impact sur les sociétés humaines s’accentuera dans le demi-siècle à venir. Il nous faut anticiper et pour nous adapter, mieux
connaître l’océan et son rôle dans le climat, trouver des solutions applicables et acceptables par les populations. C’est à cette relation étroite et fragile entre le climat, l’océan et les hommes
que s’est intéressée l’exposition qui a eu lieu à la Cité des sciences entre le 6 avril 2011 et fin juin 2012. Expérience séduisante, une borne permettait aux visiteurs de tous âges de poser leurs
questions, auxquelles 16 scientifiques ont répondu en fonction de leur domaine d’expertise.
« Comment se forment les vagues ? », « Les ours polaires survivront-ils au réchauffement climatique ? », « C’est quoi un tsunami ? », « Venise sera-t-elle un jour sous l’eau ? », « L’évolution
actuelle du climat est-elle irréversible ? », « Les changements climatiques vont-ils provoquer des guerres ? », « Quelle est la mer la plus polluée ? », « Combien y a-t-il de CO2 dans la mer ? »...
En tout, 150 questions et leurs réponses accessibles et ludiques.
L’ouvrage, mine d’informations à la mise en pages graphique et aérée, a été conçu pour que le lecteur s’y oriente le plus librement possible, s’y promène à son gré selon ses propres interrogations,
car chaque réponse peut se lire indépendamment des autres.